Née dans le Berry, Nathalie Serra manifeste le désir de peindre à l’huile à l’âge de 12 ans. D’abord les petits objets de la vie quotidienne puis des scènes théâtrales ainsi que les paysages de son adolescence (Nègrepelisse, Mazamet, Bioule). Ses premières expériences picturales sont figuratives.
Une fois en âge de quitter le nid familial, Nathalie Serra intègre l’école des Beaux-Arts de Toulouse. En même temps que le mouvement de la figuration libre y entre en force, elle délaisse le dessin réaliste au profit de compositions abstraites, préférant le travail de la matière et la composition de grand format.
Son travail s’oriente progressivement vers le volume, celui qui englobe le corps, intégrant les principes environnementaux de l’œuvre de Joseph Beuys sans pour autant se détacher du jeu chorégraphique présent chez Rauschenberg. En effet dans un constant va-et-vient entre la danse et la peinture, elle prélève la nuit dans les rues toulousaines son matériau de prédilection : le carton. C’est une période où elle élargit sa palette de matériaux : résine, photographie, monotype.
Hissant sa conception de ce dernier procédé au statut de peinture, elle remporte le 1er Prix de peinture de la Ville de Toulouse en 1988.
Suite à une parenthèse parisienne où elle complète sa formation à l’Université Paris 8 – Saint-Denis et se prépare à enseigner les Arts Plastiques, Nathalie Serra s’installe dans les Hautes-Pyrénées, où elle habite depuis lors, continuant de se consacrer à sa pratique picturale. Une pratique nourrie d’architecture et puisant chez Georges Braque la référence à lenteur.